Seul garçon de la famille, j’avais deux sœurs, l’aînée Geneviève 8 ans, Odile la benjamine, 4 ans. Je garde un souvenir vivace de mes premières fessées dont voici deux petites anecdotes.
En bas âge, j’avais
reçu quelques fessées expéditives. Mes parents ou gardiens me courbaient
sous un bras pour une brève fessée par-dessus mes vêtements. Ils
agissaient ainsi pour couper court à un comportement ou une mise en
danger, ou pour toute autre bêtise qu’un garçonnet peut faire.
A 5 ans je pensais
être un « grand ». À vrai dire, cette croyance additionnée à une vive
curiosité fut assez dangereuse pour mes petites fesses. J’étais
insupportable, multipliant bêtises et provocations pour tester jusqu’où
je pouvais aller. Inévitablement, cela se terminait par une fessée
pantalon baissé. La sensation était très différente surtout que ces
fessées n’étaient plus ni symboliques, ni expédiées. Elles se
terminaient par la mise au coin.
Certes, Geneviève
recevait « la déculottée » complète, comme assez couramment les autres
enfants de son âge. C’était impressionnant à entendre et plus rarement à
voir. J’en avais une certaine frayeur tout en ayant une forme de
curiosité de la fessée… « des grands ».
C’est ma première déculottée, comme toute première chose, qui m’a le plus marqué.
Un jour, au début des
grandes vacances, vers midi, je jouais dehors avec le fils de nos
voisins. C’est alors que Maman cria « à table ! ». Cela n’interrompit
pas notre jeu. Cet appel fut bientôt suivi d’un second, sans plus de
réactions de notre part. Au troisième appel, j’hésitai quand même mais…
trop ! Quelques secondes plus tard, Maman vint me chercher, le pas vif,
avec une expression de colère.
Avec le fils des voisins à côté de moi, je pensais que j’allais en être quitte pour une bonne engueulade mais…
Maman fondit sur moi,
baissa mon pantalon… et mon slip, me courba sous son bras et vivement me
donna la fessée. Le fils des voisins s’enfuit. Dès la première claque
je suffoquai. Je n’aurais jamais pensé que la fessée « à nu » puisse
être immédiatement aussi intense et cuisante. Je me mis à pleurer tout
de suite. J’avais envie de fuir, mais j’avais les jambes et les pieds
entravés.
Là où j’avais raison,
c’est que j’ai bien pris une belle « engueulée »… pendant la fessée. Je
n’en ai rien retenu, trop accaparé que j’étais par les signaux de
douleur émanant de mes fesses. Je me dandinais, me tortillais,
suppliais, mais rien n’y fit. Cette fessée ne fut pas longue, mais elle
marqua, outre mes fesses, mon esprit pour toujours.
De loin, j’aperçus la
voisine qui, sans doute intriguée par mes cris, avait assisté à la scène
de sa fenêtre, et vu son sourire, elle devait se dire que ma fessée
était dans la logique des choses.
M’ayant rhabillé,
Maman me prit par la main et me ramena à la cuisine. Elle annonça à tout
le monde que puisque je me croyais « grand », elle m’avait donné ma
première fessée déculottée. Papa l’approuva. Elle ajouta que je l’avais
reçue comme un vrai bébé. Papa me considéra sévèrement puis ajouta
« bon, viens à table ! ». Inutile de vous dire que je n’eus que peu
d’appétit.