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samedi 21 novembre 2020

La honte de la fessée déculottée

Enfant et adolescent à la fin des années 60 et au début des années 70, j'ai passé une partie de ma jeunesse à la campagne avant de rentrer comme interne au lycée de la ville voisine. Les châtiments corporels étaient alors parfaitement admis et pratiqués dans l'éducation des enfants. Il n'était pas rare de voir dans les maisons, un ou des martinets pendus à leurs clous. Certains étaient même faits maison, avec notamment des lanières qui tranchaient avec le modèle standard vendu en droguerie ou dans les grandes surfaces. Leur usage ne faisait aucun doute. Cet objet m'effrayait mais il n'y en a jamais eu à la maison. Feu mon père était contre.

Reçue des mains de ma mère, de mon père, de tantes, d’institutrices, voire de jeunes baby-sitters, soit majoritairement de femmes, la fessée fut très courante dans ma prime enfance. Certaines étaient données sous le coup de la colère, la plupart l'étaient en mode rapide, sans réel préavis, comme rappel à l'ordre ou plus rarement en guise d'acompte. Elles ne sont pas restées gravées dans ma mémoire mais je les détestais et j'en avais peur quand même. D'autres furent plus formelles, annoncées à l'avance, j'étais alors souvent positionné sur les genoux, parfois pantalon baissé, mais avec le slip en « protection », et celles-là ont dans quelques cas laissé une trace durable. L’une fut même inoubliable.

C'est en grandissant que les choses changèrent. Le nombre des fessées n'avait cessé de diminuer, mais ce que j'avais « gagné » au nombre fut en quelque sorte « perdu » sur d'autres aspects. Les fessées promises ou annoncées me furent désormais toujours administrées sur les fesses préalablement dénudées. Elles me furent données, à l’exception de la première, en me positionnant sur les genoux, ou plus tard sur un genou, l’autre jambe servant à verrouiller la position. Ce qui était une menace ultime dans certaines familles était devenu pour moi le mode de fessée habituel. Elles furent certes de moins en moins nombreuses mais elles furent toutes marquantes, voire très marquantes ou même parfois inoubliables. Ma première fessée cul nu, souvenir extrêmement vif, dont j’ai fait le récit ici, me fut donnée quant à elle sous le coup de la colère. J'avais été surpris, comme interdit, en voyant ma mère me baisser non seulement mon short mais aussi mon slip et par la bien plus brûlante sensation procurée par une fessée donnée sur la peau nue. Mais cette fessée fut heureusement brève.Plus brève en tout cas que la honte qui s’en est suivie, avec la publicité qu’en fit ma maman.




Par la suite les « bonnes », « sévères », « magistrales », fessées promises me furent données avec la volonté d'être plus ou moins exemplaires. La descente du pantalon précédait la déculottée. Si Maman baissait elle-même mon pantalon puis mon slip. Mon père me demandait d'une voix de stentor de baisser mon pantalon, avant de baisser lui-même mon slip une fois installé sur ses genoux. 

Dans les deux cas, le déculottage, phase nouvelle et cruciale s'il en est de la fessée, était vécu comme une défaite : cela signifiait qu'il n'était plus envisageable de revenir en arrière. Je le vivais également comme un terrible moment de honte, qui se mêlait à l'attente angoissée de la première claque. Après le début de la fessée, outre le bruit particulier des claques, j'avais rapidement d'autres pensées tournées vers les signaux douloureux émis par mes fesses. 



Ce terrible moment de honte était intégré dans mon esprit au déroulé global de la fessée. Dans mon souvenir, la douleur cuisante l’emportait cependant grandement sur la honte. Si je l'avais « mauvaise » sur le moment, je savais au fond de moi, que la fessée était méritée et je m'en voulais d'en être arrivé en si fâcheuse et mauvaise posture. Après coup, une fois les affres de la fessée passées, c'est toujours un sentiment de justice qui dominait. 

Au plaisir de lire vos observations…

12 commentaires:

  1. Bonjour!
    Qu'exprimez vous par "un sentiment de justice"? Pour moi, dans les années 90, après en avoir eu, c'étaient surtout pas mal de questions qui virevoltaient dans ma tête.

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  2. Bonjour,
    Puis-je vous demander quels genre de questions?
    Je vous demande ça parce que mon fils, a également pris de bonnes déculottées dans les années 90 également. Bien qu'il ne m'en veuille pas, je regrette cette éducation, et j'aimerai comprendre à quel point (et de quelle manière) ma sévérité et celle de son père ont pû être difficiles pour mon garçon....

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    1. Bonsoir je me permets de vous écrire, j ai été élevée dans les années 80, j ai reçu de très nombreuses fessées et même le martinet. Mon mari ayant aussi connu le même type d éducation, c est tout naturellement que nous avons élevé nos enfants de la même manière. J ai privé mes enfants de sortie ou de TV lorsqu ils dépassaient les limites, mais aussi comme vous, je n' ai pas hésité à donner la vraie fessée déculottée, donnée sur mes genoux, jusqu'à obtenir un beau rouge. Mes enfants ne m en tiennent pas rigueur.
      Ne vous inquiétez pas , il y a des enfants qui ne s inquiètent pas de cela, il y a des enfants qui pensent que cela était nécessaire, cessé de vous empoisonner la vie. Si nos enfants étaient contre , ça ferait longtemps qu ils nous auraient critiqué....
      Mon fils m a confié que si cela sera nécessaire, il donnera la fessée à ses enfants.
      Courage, et surtout ce qui est fait est fait.....

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    2. Bonjour Lucie, comme vous, j ai élevé mes 3 garçons dans les années 90. Ils ont très souvent reçu la fessée, elle était donnée toujours sur mes genoux et très souvent déculottée. Mes fils ont reçu la fessée de 6 à 13 , pour l insolence c était l assurance d une bonne déculottée, le mensonge ou les mauvaises notes ( surtout pour mon Benjamin). Leur père a utilisé quelques fois le martinet pour l insolence à partir de 11 ans. Aujourd'hui 2 de mes fils sont papa et donnent la fessée à leurs enfants, preuve qu ils n ont en rien été traumatisés par notre éducation. Soyez tranquille, je pense que la fessée surtout si elle est déculottée était une très bonne punition. Grand mère d un petit Quentin de 7 ans que je garde les mercredis, ça m arrive de lui donner la fessée, je la donne comme pour son père sur mes genoux, je baisse toujours le pantalon.

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  3. Eduqué dans les mêmes années que vous, j'ai eu la chance de ne pas avoir été déculotté lorsque j'étais puni. C'était d'abord quelques claques sur les fesse par-dessus la culotte ; puis comme je portais presque toujours des culottes courtes, ce fut de bonnes corrections manuelles sur les cuisses nues ; enfin le martinet arriva à son tour, employé lui aussi sur les cuisses nues et j'avais la honte d'avoir ensuite à en exposer les marques. Cependant j'ai toujours considéré avoir mérité les punitions reçues, ce qu'on peut appeler "avec justice".

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  4. La fessée surtout si elle est déculottée avait l avantage de recadrer l insolence d un enfant. Je viens de lire dans la presse que des ados ont semé la terreur dans une colonie de vacances payée par la CAF. Si ces garnements avaient reçu la bonne déculottée qu ils méritaien tous, ils auraient pu apprendre le respect des règles. Si cette histoire avait été décrite dans les années 60, 70 ou 80, ces enfants auraient très rapidement filé droit.
    J ai connu les colo où les moniteurs et le directeur donnaient rarement mais efficacement la fessée aux plus récalcitrants à l autorité. Une bonne fessée déculottée remets les idées en place durablement.

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  5. Se réjouir de la violence éducative : Quelle joie. Le Moyen-Age de l’Education n’est pas terminé d’après les commentaires.

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    1. pendant 2 ans on a empêché les enfants de respirer avec des masques criminels , on n'a guère entendu toutes ces belles âmes protectrices de l'enfance

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  6. j'ai également subi ce type de punition entre mes 5 ans e t1 ans parfois injuste quand ma mère était de mauvaise humeur quand c' était déculottée cela provoquait de la douleur et la honte

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  7. J'ai eu la chance de ne pas recevoir de fessée déculottée. Par contre, élevé dans les années "1960", j'ai le désagrément de connaitre le martinet appliqué sur les cuisses nues grâce aux culottes courtes.

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  8. Né dans les années 50, j'ai reçu pas mal de fessées déculottées maternelles mais aussi par 2 institutrices en CM1 et CM2.
    J'ai reçu ma dernière fessée à 15 ans 1/2 pour avoir insulté maman et ce devant ma petite copine âgée de 14 ans.
    Devenu parent, j'ai élevé mes 3 enfants de la même manière.
    Aujourd'hui, je vis avec une jeune compagne qui a 4 enfants et nous les punissons d'une fessée, même l'aînée âgée de 16 ans.

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  9. je suis ne dans les années 50 j'ai connu la fessée déculottée de la part de ma mère pour de petites erreurs parfois injustifiées quand ma mère était de mauvaise humeur j'avais les fesses rouges en plus la honte devant les autres enfants

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