Contact

vendredi 29 juillet 2022

L'actu du temps passé : les martinets du Morvan.

 Madame Marrache et ses martinets.

L'entreprise a fait face au déclin de l'usage du martinet. Les successeurs familiaux de Madame Marrache ont essayé de diversifier l'activité avec des produits destinés aux jeux entre adultes. Mais cela n'a pas suffit.

L'entreprise n'existe plus aujourd'hui.


jeudi 28 juillet 2022

L'actu du temps passé : cane.

Jeunes militantes des années 1970 qui se sont
réunis à Hyde Park à Londres le 17 mai 1972 pour
protester contre les châtiments corporels dans
les écoles britanniques et plus spécifiquement
à l’usage de la cane.

L’abolition complète aura lieu bien des années
plus tard.



Quand à la demoiselle qui fume une cigarette ?


dimanche 10 juillet 2022

L'imitation de signature : épisode 1

Il ne s'était agi que d'une seule signature falsifiée. Je ne voulais pas rater un anniversaire. Du moins, c’est ce que je me disais. J’avais non seulement récolté une mauvaise note, devoir à faire signer à la clé, qui venait après quelques rappels sur mon travail. Maman m’avait averti. Elle en avait assez et elle allait me punir si cela ne changeait pas très vite. En clair la fessée était proche.


J'avais dissimulé la note et signé moi-même le devoir et put me rendre à cet anniversaire sans soucis. Puis, prudemment, j'ai laissé passer un peu de temps. Par chance la semaine se passa pas trop mal à l’école. La perspective d’une fessée pour mon travail scolaire s’éloignait au moins quelque temps.


Quelques jours plus tard, je remis la note dans le carnet de correspondance. Le vendredi soir suivant, je ne sais pas ce qui a pris ma mère de feuilleter un tout petit peu en arrière le carnet. Elle ne se souvenait pas de cette mauvaise note. Elle me questionna, quand c'était exactement ? C'était quoi ? Un devoir ? Lequel ? Je peux le voir ?


J'étais en fâcheuse posture. Elle s’aperçut donc de mon méfait, de la dissimulation de la note, du devoir, et horreur, de l'imitation de signature, avec un vrai talent de faussaire.


Maman me fusilla du regard. Elle me dit que je pouvais « préparer mes fesses ». Quand elle disait cela, je savais à quoi m'attendre. Mais plutôt que de me punir elle-même, elle appela mon père, et lui montra toute la supercherie, et les preuves du méfait. Et elle lui demanda de me « mettre les fesses au rouge », pour l'imitation de signature. Je n'en menais pas large. À raison. Il me prévint que ça allait vraiment « barder ». Et il tint tout particulièrement parole ce soir-là.


Il m'attira à lui et me baissa le pantalon et le slip à mi-cuisse. Toujours, debout, il me prit sous un bras. La position était inconfortable, j'étais un peu surélevé, et j'étais entravé par mes vêtements du bas, sans pouvoir faire de mouvement. La sensation de l'air sur mes fesses dénudées fut de très courte durée. La première claque fut énorme, avec un bruit littéralement d'explosion.




Ce n'était pas une fessée en mode rafale, il espaçait légèrement les claques, comme s'il s'appliquait et/ou à cause de la position. Chaque claque déstabilisait encore plus ma position, me faisait faire un début de mouvement vers l'avant, mais j'étais bloqué. Je ne pouvais pas battre des jambes non plus. J'ai assez vite craqué, mais il n'a pas faibli.


Mes promesses n'y ont rien changé. J'entends encore ma mère me demander de me « taire » et « de me tenir tranquille », tout en encourageant mon père à poursuivre. Cette fessée, donnée avec énergie et précision s'est poursuivie, avec la volonté d'être magistrale. Claques, cris. Ça devait s'entendre dans toute la maison.


Impossible évidemment de ne pas crier et de me tenir tranquille. Mais je finis par m’épuiser. Ce qui permis à papa de mieux « s’appliquer » encore. Jamais il ne m’avait fessé aussi longuement. Mes demandes de pardon furent ignorer. Ce n’est qu’une fois que maman se déclara satisfaite qu’il me relâcha.


J'avais l'impression d'avoir les fesses bouillantes, et après d'avoir mille abeilles à l'intérieur qui avaient envie d'en sortir.


Effectivement une fois dans la salle de bains, j'ai pu constaté, qu'il m'avait effectivement mis les fesses au rouge (vif). Cette fessée m'avait épuisé moralement et... physiquement. Au fonds de moi, je la savais mérité. Ce ne fut pas l'épilogue, je fus également privé de toute sortie jusqu'à la fin (proche) de l'année scolaire.


Après, il a fallu que je dise bonsoir à tout le monde. Brossage de dents et au lit.


Illustration : Waldo


vendredi 25 mars 2022

Fessée et école : épisode 1

Première fessée à l’école maternelle


À cette époque, les fessées, modérées, étaient, quoique interdites en tant que châtiment corporel, pratiquées par les institutrices de maternelle. Cette école portait bien son nom sur ce plan, la fessée y étant également de mise, tout comme dans les foyers, mais moins sévèrement quand même.

Cette fessée vint lors d’une phase d'un moment de jeux. J’assemblais des sortes de légos, de plus en plus, je savais que l’assemblage était fragile, de plus en plus osé, mais j’insistais, quand tout d’un coup l’ensemble explosa et s’éparpilla dans tous les coins. Jusqu’à là en train de lire, Madame C, toute jeune institutrice, porta son regard vers moi, observa les dégâts, et sans un mot se leva. Le regard noir.

Un regard que je connaissais si bien à la maison. Celui de maman surtout, après une quelconque bêtise ou désobéissance ou un caprice. Le regard noir qui précède la fessée sur-le-champs, sans même qu'elle compte jusqu'à trois. Assiette renversée ou vaisselle cassée, serviette enlevée, miettes éparpillées, éclaboussures, vêtements tachés, Maman baissait le short ou le pantalon, s’asseyait sur une chaise, me basculait sur ses genoux et assénait à un bon rythme une longue série de claques sur le slip jusqu'à ce qu'elle m'estime suffisamment puni.

En voyant l’institutrice, se dirigeait vers moi, je fus pris de la même boule au ventre, de la même angoisse, que quand je voyais maman fondre sur moi, pour ce que je savais devoir se terminer en fessée. Et ce fut le cas, sauf que Madame C, après mettre fait mettre debout, se contenta de me ceinturer, de me caler sous son bras. Je me retrouvais coincé, les fesses en équerre, la peau tendue. Immédiatement, elle déversa quelques claques sur le fond du short. La protection inhabituelle me permit de résister à la douleur de ces premières claques. Mais ma fesseuse, furieuse, après une courte pause, repris la fessée en accentuant la force des claquées, et je finis par pleurer. Peu après elle cessa.










Ça avait été une fessée nettement plus courte qu'à la maison, mais elle m'avait fortement vexée. C’est au coin que je finis, avec interdiction de bouger. Un ennui profond, interminable, que je subis quand même sans broncher. Madame C m’avait menacé si je bougeais d’une autre fessée, déculottée, short et slip baissés. Bien sûr, elle ne l’aurait sans doute pas fait, ce châtiment apparaissant démesuré. Je ne le connaissais pas pour moi à la maison. Cette forme de fessée étant alors réservée à ma grande sœur.

Ma grande sœur avait une autre "exclusivité" : elle recevait la fessée à chaque mauvais comportement à l'école ou à chaque punition reçu à l'école. Cela ne m'était jamais arrivé. Non, que je fus une parfaite petite image de sagesse, mais cela ne dépassait pas les comportements puérils enfantins de mon jeune âge, justifiant de passer l'éponge. Maman étant venu me récupérer à l'école trouva que je faisais la moue. C'est que je l'avais mauvaise, cette fessée. Plutôt amusée, Madame C. expliqua à Maman les raisons de ma bouderie.

Pour maman, bien qu'ayant approuvé Madame C, pour cette fois-ci, l'affaire était close.

vendredi 18 mars 2022

La fessée parentale appliquée

Que ce soit par Maman ou par papa, pour moi ou pour mes sœurs, la fessée suivait à peu près toujours le même déroulé.

Il y avait d’abord l’annonce. Parfois ce n’était même pas une surprise. On sentait inconsciemment quand il y avait de « la fessée dans l'air ». Les circonstances évidemment, comme un mauvais carnet scolaire de trop, ou suivant un travail scolaire à la maison perçu comme insuffisant, ou une grosse bêtise bien sur, mais également  un certain énervement accumulé des parents, aboutissant à « la » punition. 

Dans certains cas donc la fessée tombe directement sur-le-champ.


Mais dans la plupart des cas elle est annoncée, l'annonce précédant de peu l'exécution. La fessée a lieu discrètement dans une chambre ou dans un lieu de la maison en "tête à tête" avec le père ou la mère ou donne lieu à une explication plus familiale. 




Cette dernière solution est beaucoup plus embarrassante, et sert l’édification des présents(e). 



Parfois la fessée est donnée devant la personne, ou les personnes offensées (tante, oncle, voisine, baby-sitter, …).  



La mise en condition due ou de la punie se traduisant pour une dénudation complète des fesses et à une mise en position pour la punition. Le plus souvent sur les genoux. 





Maternelle ou paternelle la fessée est plus ou moins sévère, exemplaire, la durée et l’intensité permettent d'ajuster la sévérité de la punition à la faute à punir, sans que l’on ne puisse rien y faire.





Quelle que soit l'importance de la faute, toute fessée a une fin. Il faut cependant distinguer la fin de la fessée en elle-même (la dernière claque ou la dernière cinglée) de la fin de la punition. Après la fin de la correction et avant le retour au calme une période assez inconfortable tant sur le plan physique que moral peut clôturer la punition, c'est la mise au coin accompagnée ou non d'un sermon…..




Ce n'est qu'une fois reculotté que le ou la punie peut se dire qu'enfin c'est terminé….



Enfin et surtout il ne faut pas oublier la phase de pardon et d'amour qui accompagne obligatoirement la fessée parentale…




jeudi 17 mars 2022

En Tchécoslovaquie, ça marchait à la badine !

De l’usage des châtiments corporels en Tchéquie (du temps de la Tchécoslovaquie) au sein des familles et à l’école.

Par Sevdalina.

Je suis née en Tchéquie, appelée alors Tchécoslovaquie. J’y ai vécu quelques années de mon enfance et puis dire que l’éducation y était sévère, du moins dans ma région, que ce soit à la maison ou à l’école et que cette conception se maintient encore de nos jours.

Chez nous, sans être d’un usage excessif, cela marchait à la baguette au sens propre du terme et, il y a une cinquantaine d’années, il était courant de punir les enfants de cette façon dès qu’ils étaient un peu grands. Plus de fessée à la main, pas de fessée au martinet, instrument inconnu dans ce pays, mais correction avec une badine.

À l’école, depuis le 17e siècle, soit plus de 400 ans, l’éducation est basée sur l’universalité de la formation pour tous, filles et garçons, sans distinction sociale, et les élèves sont toujours invités à s’exprimer à l’oral. Le régime communiste n’a pas vraiment changé cela.

Comme ici en France, les écoles étaient mixtes, mais je ne me souviens pas si c’était complètement généralisé. Il y a une école maternelle qui dure trois ans, puis une école élémentaire, neuf ans, toutes gratuites. Après vient le « gymnasium », école secondaire d’une durée de quatre ans, ou la formation en apprentissage, et enfin, l’enseignement supérieur.

L’acquisition des connaissances est très importante, bien sûr, mais aussi le savoir-vivre, et sur ce point la tradition reste stricte.

Pour en revenir à moi, j’ai connu la fessée à l’école et à la maison.

À l’école ce ne fut pas fréquent. Je garde le souvenir de petites fessées administrées à la main et par-dessus la culotte à l’école maternelle. Je m’en souviens sans avoir d’anecdotes précises à raconter.

Plus tard, à l’école élémentaire, où les enseignants étaient surtout des femmes, même pour les postes de direction, ce ne sont pas eux qui nous punissaient pour les fautes graves, mais la « camarade directrice ». On nous donnait des petits devoirs supplémentaires pour pallier des lacunes naissantes. Cependant, si l’on se comportait vraiment mal en classe, nous étions envoyés dans le couloir nous calmer. Si quelqu’un nous voyait, il devait prévenir la directrice. Celle-ci, venait nous trouver, nous faisait rentrer en classe et nous sermonnait sur l’importance du savoir être.


Après avoir discuté de notre attitude avec l’enseignante, elle annonçait le nombre de coups de badine à recevoir sur-le-champ devant toute la classe. Généralement, c’étaient de deux à vingt-cinq coups, selon l’âge, la récidive, la gravité de la faute. Ils étaient appliqués systématiquement sur les fesses par-dessus les vêtements ou, le plus souvent, par-dessus le sous-vêtement, mais jamais à nu en public. Le rituel était immuable. La directrice choisissait une badine qui trempait dans un vase rempli d’eau placé en permanence dans un angle près du bureau de l’enseignante, puis elle la testait en la faisant siffler en l’air deux ou trois fois.

Si le puni était un garçon, elle lui ordonnait de baisser son pantalon puis de se courber sur le bureau du professeur ; si c’était une fille, elle lui relevait elle-même la jupe après l’avoir fait s’allonger sur le bureau. L’enseignante s’étant éloignée de quelques pas, elle se plaçait entre le puni et les autres élèves si bien que les autres élèves ne voyaient pas grand-chose.

Elle faisait de nouveau siffler la badine et attendait quelques secondes. C’était un moment angoissant, je m’en souviens encore. Ensuite, elle abattait la badine à toute volée et attendait une vingtaine de secondes que l’effet produit par le coup se diffuse. Il était difficile de ne pas crier, surtout après plusieurs cinglées. À cause de la position courbée, la peau était tendue et la badine cinglait douloureusement le bas de nos fesses, portions de chair dénudée que la culotte ou le slip ne protégeait pas, ainsi que nos cuisses.

La badine était mince et flexible, mais il arrivait qu’elle se brisât. Dans ce cas, la directrice la remplaçait par une autre toute fraîche et bien assouplie par son séjour dans l’eau. Ce châtiment était douloureux et nous remplissait de honte. La plupart du temps nous finissions en larmes, nos fesses plus ou moins zébrées selon le nombre de cinglées. Quand c’était fini, il fallait se rhabiller et retourner à notre place. Si l’élève puni pleurait trop fort, il devait attendre qu’il se reprenne dans un coin, dos tourné à la classe.

Parfois, nous avions la chance que personne ne nous aperçoive dans le couloir, mais le plus souvent, nous jouions de malchance. Pour les fautes graves, nous n’étions pas envoyés dans le couloir, mais la directrice en était dûment informée. C’était pire car il fallait attendre souvent jusqu’au lendemain ou plus, avant d’être convoqué dans son bureau.

La correction avait alors lieu pendant une récréation en présence d’une secrétaire qui y assistait comme témoin, ainsi que pour l’aspect administratif. Le procédé tout comme le nombre de coups de badine étaient identiques à ceux qui était appliqués en classe, à la différence que la directrice pouvait les administrer sur les fesses dénudées. C’est le genre de correction que j’ai subie à 13 ans.

J’avais été prise en train de copier sur ma voisine. Nous fûmes toutes deux convoquées chez la directrice mais seulement deux jours plus tard. J’avais passé deux jours à angoisser et à espérer que ma faute soit finalement pardonnée. Douce illusion ! Et évidemment je n’avais rien dit à mes parents. Mes fesses avaient gagné deux jours quand même ! Je savais que la faute était grave et j’avais peur que la correction soit plus sévère qu’en classe car dans le bureau de la directrice, le châtiment corporel était le plus souvent administré sur les fesses nues. J’espérais sans trop y croire qu’elle ne baisserait pas ma culotte. Cette femme était étrangère à ma famille, et ma pudeur grandissant avec l’âge, cela me gênait beaucoup.

Avec ma camarade, j’entrais dans le bureau de la directrice le ventre noué. J’espérais un peu de clémence, mais je fus vite déçue. Elle me reprocha que ce qui nous arrivait était entièrement de ma faute. Elle nous expliqua que la tricherie était contraire au savoir-être. Pour ma voisine qui m’avait laissée copier, c’était une fraude passive, mais fraude active dans mon cas.



La correction fut exemplaire. Moi qui aspirais au gymnasium, même si j’étais plutôt sage et disciplinée, la gravité de ma faute appelait la sanction maximum de vingt-cinq coups de badine sur mes fesses nues.

C’est moi qui dus passer la première. Ma camarade fut envoyée attendre son tour dans le couloir. Une fois penchée sur le bureau de la directrice, la secrétaire vint relever ma robe et baisser ma petite culotte jusqu’aux genoux. Après avoir essayé plusieurs badines en les faisant fendre l’air, la directrice procéda avec ardeur à ma fessée.

Les sifflements de la badine étaient très angoissants. J’étais crispée dans l’attente de l’imminence du châtiment et je savais d’expérience qu’à l’arrêt de ces sifflements la première cinglée allait arriver d’une seconde à l’autre.



Même si je connaissais cela à la maison, il me fut impossible de supporter bien longtemps dignement la douleur qui envahissait graduellement mes fesses. Le violent pincement qu’exerce sur la peau nue le coup d’une badine se diffuse immédiatement dans tout le corps, une pénible sensation de douleur  que je redoutais. Pour les dernières cinglées, je poussais des gémissements et des petits cris à chaque impact. À la fin de la correction, j’étais haletante et mon visage défait par les larmes.

La directrice me donna un mot à faire signer par mes parents. Une autre punition m’attendait sûrement à la maison, et peut-être plus sévère encore. Je ne demandai pas mon reste et m’enfuis aux toilettes me cacher et prendre soin de ma coquetterie naissante en essayant de me faire aussi belle que possible.

Je n’en étais pas à ma première fessée à derrière nu dans le bureau de la directrice, mais ce fut la dernière et la plus sévère. Il faut croire qu’elle fut bénéfique puisque je n’ai plus jamais copié et ma première et tardive tentative de tricher fut la dernière.

En sortant du bureau, au passage, j’avais croisé ma camarade dont le tour était proche. Elle avait le visage livide. Je sus plus tard qu’elle avait reçu cinq coups de badine par-dessus sa petite culotte suivis de dix autres coups sur la peau dénudée. Je dois dire qu’elle m’en a voulu et que la réconciliation prit quelque temps.

Que l’on soit pris ou non dans le couloir, honteusement puni devant la classe ou dans le bureau de la directrice, les parents étaient informés de toute façon de la punition qui nous avait été administrée. Je craignais cela car à la maison la discipline était généralement plus sévère. En fin de compte, il me fut impossible d’y échapper et ma punition doublée. Sans compter que les deux jours gagnés se retournaient contre moi à cause de mon petit mensonge par omission.

Après la fessée, la journée fut longue. Je craignais la réaction de Maman, et cherchais une défense. Avec ce mot, je n’avais plus aucun moyen de cacher plus longtemps ma faute. Une fois à la maison, ne pouvant plus retarder les événements sous la forme éventuelle d’une nouvelle fessée, je remis assez vite le mot à Maman, en lui assurant que j’avais été fortement punie, que j’avais compris, que je le ferais plus… Bien maigres arguments face à une maman devenue suspicieuse depuis deux jours. Elle devinait à ma tête que quelque chose me tracassait. A chaque fois qu’elle me l’avait demandé, je lui avais répondu « non, non, ça va… ».

« Ah, c’est donc ça que tu me cachais, dis-moi ? »

Je restai silencieuse et baissai la tête.

« Tu crois quand même pas que je vais laisser passer une telle bêtise ? Tu vas voir tes fesses ! »

« Non, Maman, s’il te plaît, pas la fessée ! » la suppliai-je.

« Oh, que si la fessée ! Tu aurais mieux fait de tout me dire avant-hier et de ne pas accumuler tes petits mensonges. Tu aurais eu la fessée, et aujourd’hui ce serait fini. Maintenant tu vas le regretter. Ce sera vingt-cinq coups pour avoir copié et vingt-cinq autres pour ton attitude et tes mensonges depuis deux jours. Allez en position ! »

J’étais abasourdie, mais nous n’étions que toutes les deux à la maison à ce moment-là. Alors avant que ma sœur et Papa n’arrivent, la mort dans l’âme, je préférais docilement me pencher, les mains en appui sur une chaise, mais le ventre à nouveau noué. Maman ouvrit un tiroir qui contenait quelques badines. Elle en fit siffler dans l’air quelques-unes et fit son choix. Cela me fit frissonner. Elle me releva la robe et baissa aux genoux ma petite culotte. Pour la deuxième fois de la journée je me retrouvais les fesses à l’air, dans l’angoissante attente d’un châtiment.

Maman me fit la remarque que les traces de ma punition commençaient à bien s’estomper. Elle me tapota les fesses et ajouta qu’elles étaient toutes froides et qu’elle allait les réchauffer. Elle se mit de côté cherchant sans doute le bon angle pour bien cingler mes rondeurs jumelles. Quelques secondes s’écoulèrent encore. Je me crispai dans l’attente. Bien sûr, les effets douloureux de la correction du matin avaient très vite passé, mais le premier coup me pinça énormément.

Cependant, cette fessée avait rendu sensible mon épiderme. Je ne pouvais longtemps retenir des larmes, même si je réussissais à contenir un peu mes cris. Je piétinais à chaque impact, secouais la tête, me tordais, et parfois me relevais. Connaître le nombre de coups de badine à l’avance ne me servit à rien. Je perdis très vite le compte, trop accaparée par les signaux douloureux émanant de mes fesses et qui semblaient diffuser un venin dans tout mon corps.

Maman frappait à intervalles plus rapprochés que la directrice. Parfois, elle attendait que je me remette correctement en position. À un moment, elle s’arrêta, et me précisa que « Ça, c’était pour la grosse bêtise à l’école. Maintenant, ton attitude… ». Et elle reprit.

J’étais nerveusement épuisée, je ne souhaitais rien d’autre que la fin de cette fessée. À partir de ce moment je me mis à crier plus fort. C’était intensément douloureux, mais avec sa méthode, la fessée de Maman ne durait en fait pas très longtemps, même si pour moi c’était de toute façon trop.

À la fin elle me conseilla de « ne pas y revenir », et me laissa en plan.



Après avoir repris une respiration plus calme, culotte à la main et robe rabaissée, je m’enfuis vers la salle de bain. Une fois à l’intérieur, je relevai ma robe et donnai un coup d’œil à mes fesses pour constater les dégâts. Elles étaient toutes striées, jusque sur les cuisses par endroits,  et me semblaient gonflées. Je m’essuyai le visage. Déjà la sensation de brûlure de mes fesses faisait place à un gros picotement. Rude journée !

Ce mot aux parents marquait donc une continuité entre l’école et la maison. Et la relation avec la famille était un trait caractéristique de l’école tchèque. Elle était conçue comme cela, et à ma connaissance l’est toujours, même s’il y a longtemps que je n’ai plus d’échos sur des châtiments donnés à l’école élémentaire.

Chez moi, de mon enfance à l’adolescence, c’était Maman qui, le plus souvent, me punissait, quand je faisais des bêtises. Et avec elle, c’était la fessée à la main quand j’étais petite. J’en ai peu de souvenirs. Puis ce fut avec la badine. Que la punition soit donnée par Papa ou Maman cela ne faisait guère de différence. La badine faisait son œuvre. Impossible de s’y habituer pour autant. Nous n’étions pas punis pour des peccadilles, bien sûr !

Aujourd’hui encore il règne en Tchéquie une certaine sévérité, et les châtiments corporels (gifles et fessées) continuent d’être utilisés surtout à la maison, mais plus rarement la badine que je sache. Et je crois qu’après avoir connu des régimes autoritaires et liberticides, les Tchèques n’accepteraient pas une loi interdisant la fessée, comme en France. Le gouvernement ne devrait pas s’immiscer dans la vie des familles et se substituer aux responsabilités parentales.

mercredi 16 mars 2022

Dur dur l’entrée au CP !

A 6 ans, j’entrais au CP. C’est essentiellement Maman qui suivait au quotidien notre travail scolaire.

Elle surveillait nos devoirs et nous faisait réciter nos leçons avant de nous autoriser à aller jouer. Une écriture bâclée, une leçon mal apprise, une chamaillerie entre nous, une mauvaise volonté ostentatoire étaient autant de transgressions. Elle n’exigeait pas la perfection, mais de l’application.

Au moment de l’arrivée de mes premiers devoirs, je le savais très bien. L’un des avantages d’avoir une sœur aînée, c’est qu’elle expérimente souvent la première les conséquences cuisantes d’un comportement répréhensible aux yeux de la justice parentale. L’entrée au CP ne me plaisait pas : le côté austère de la classe en comparaison des salles de l’école maternelle, une institutrice à la main leste et les premiers devoirs. Je n’avais pas de mal à suivre, mon père m’ayant très tôt appris à lire et les bases du calcul. Mais les devoirs diminuaient mon temps de jeu. Je les faisais évidemment, mais en soupirant parfois et en étant un peu boudeur.

Au début Maman me sentant perturbé, me fit les gros yeux et les choses rentrèrent instantanément dans l’ordre. Quelques jours plus tard, après avoir fait mes devoirs, je fus autorisé à aller jouer, Geneviève* continuant les siens. Quelques minutes plus tard, des éclats de voix parvinrent de la cuisine, bientôt suivis du bruit caractéristique de la fessée donnée à nu. Des cris et de vaines supplications suivirent. Ces bruits impressionnèrent Odile* qui ne connaissait de la fessée que quelques tapes sur ses vêtements. De mon côté, je me doutais des affres endurées par ma grande sœur. Je la plaignis tant que les bruits de la fessée et quelques vocalises nous parvenaient aux oreilles.

Je ne la revis qu’au dîner et Maman ne fit aucun commentaire. Le lendemain, je fis mes devoirs avec mauvaise grâce. En apparence, Maman ne tiquait pas mais après un bref contrôle de mes pages d’écriture, alors que je pensais qu’elle allait m’envoyer jouer, elle me demanda de rester. Elle me saisit les mains, et selon le rituel habituel me demanda de la regarder dans les yeux. Nous devions discuter. Enfin, c’est surtout elle qui parla ! Elle avait bien vu qu’une fois de plus je faisais ma mauvaise tête pour faire mes devoirs. Elle comprenait que je puisse être perturbé par tous ces changements avec l’entrée au CP. Je lui promis de mieux faire mais elle poursuivit et me reprocha d’avoir une mauvaise influence sur ma grande sœur. J’avais épuisé sa patience et avant que cela ne dégénère, j’allais être puni par « la fessée déculottée de Maman ».

Je n’ai plus en mémoire l’ordre exact des paroles de ce sermon, mais je me souviens du ton calme avec lequel il a été fait, et de sa fin « la fessée déculottée de Maman », prononcée de façon appuyée et syllabique. La fessée promise était dès lors inévitable et proche. Je protestai à cause de la présence de ma sœur aux premières loges et très attentive aux évènements, sans m’apercevoir que je ne protestai pas contre la fessée elle-même, mais uniquement contre la présence d’une spectatrice.

Mais cela ne me fut pas épargné. Maman me précisa que j’avais sûrement entendu la fessée de Geneviève la veille, que j’en avais été un peu la cause avec mon mauvais exemple et qu’il était juste qu’elle voie la mienne. Je ne pus rien répliquer à cela. Elle me relâcha, prit une chaise, s’assit et me fit signe de venir me placer à sa droite. Je ne voulais pas aggraver mon cas. La dernière fois que j’avais essayé d’échapper à la fessée, cela s’était mal terminé. Je la laissai me déculotter. Elle baissa très rapidement pantalon et slip jusqu’aux genoux.

Ce préalable accompli, elle me bascula en travers de ses cuisses. Je sentis l’air tiède sur mes fesses, trouvai la position inconfortable, cherchai l’équilibre, j’étais angoissé, je frissonnai et serrai les fesses anticipant la cuisante morsure des claques à venir sur la peau nue. Je retins mon souffle. Maman ajusta ma position et ne me fit pas attendre. Mon cœur se mit à battre fort au moment où je sentis son bras prêt à entrer en action. La première claque, centrée, fut appliquée avec force. Son bruit résonna dans la pièce. Une deuxième claque et j’expirai un peu d’air. À la troisième claque, je me tortillai comme un poisson harponné. Elle ajusta ma position, puis une nouvelle série de claques rapides et fortes me firent très vite craquer. Maman me tança et me demanda d’arrêter de faire mon bébé devant ma sœur.

Mes fesses n’étaient plus crispées, le robinet à larmes s’était ouvert, je battais des jambes, je tentai une ruade. Mais elle me tenait fermement. Quoique je fasse, rien n’empêcha un incendie de se propager au gré des claques sur mes fesses. Au milieu de mes sanglots, je réunis mes forces pour lui demander d’arrêter, que j’avais compris, que je demandais pardon. Et enfin, elle s’arrêta… pour me préciser d’une voix sévère, qu’elle espérait bien que j’avais compris, mais que c’était elle qui décidait quand la fessée se terminait, le tout ponctué de quelques vives claques.


Elle ajusta de nouveau ma position et continua la fessée avec des claques plus espacées et moins fortes. Débutée à feu vif, la fessée se poursuivait à feu plus doux. Le soulagement ne fut que très temporaire. L’épiderme du haut des cuisses aux fesses était porté à ébullition, méticuleusement rougi. Me tenant en parfaite position, Maman s’appliquait, me fessait méthodiquement le temps qu’elle estimait nécessaire. Elle jaugeait la situation selon des critères qui m’échappaient.

La douleur s’installa en profondeur. Épuisé, je ne pensais qu’à la fin de la fessée et à rien d’autre. Mais quand allait-elle prendre fin ? D’une durée perçue sans doute bien supérieure à sa durée réelle, cette fessée fut suspendue un instant. Puis à nouveau, une demi-douzaine de claques très fortes en rafales, me firent hurler, me cambrer, puis m’affaler bien que Maman m’ait tenu par la taille. La « fessée déculottée de Maman » était vraiment finie.

Maman m’assit calmement sur ses cuisses, sortit un mouchoir, me fit me moucher, m’enlaça et me laissa pleurer dans ces bras quelques minutes. D’une voix redevenue douce, elle me rappela pourquoi j’avais été puni puis me demanda d’aller au coin. C’est alors que je pris à nouveau conscience de la présence de ma sœur. Son regard, intéressé de tout à l’heure, exprimait désormais de la compassion.

*Prénom modifié.